A l’heure ou mon premier article sur le sujet vient d’être publié sur Agoravox, une question demeure : « Pourquoi ? ».
Un élément de réponse vient d’un autre témoignage d’une personne en charge d’organiser le partage des connaissances pour un grand cabinet de conseil anglo-saxon. Son diagnostique de la situation est simple. L’organisation des cabinets est une organisation extrêmement hiérarchique construite par les associés pour eux-mêmes. Leurs efforts pour se constituer un réseau externe de clients et un réseau interne de compétences se voient rétribués lorsqu’ils atteignent cette position d’associé. Ils vivent donc dans une organisation ou l’information est le pouvoir, et il sera donc très difficile de passer à une organisation ou l’information n’a de valeur que si elle est partagée.
A titre d’illustration, prenez un livre blanc publié par un cabinet de conseil…cherchez l’auteur…vous ne trouverez qu’une page contact avec le nom de l’associé et éventuellement son secrétariat… mais pas les contributeurs…

Comme pour tous les métiers, certains acteurs éprouvent plus de difficultés que d’autres à changer de modèle d’organisation, effet d’histoire, de taille, de conviction des dirigeants…

Certains acteurs ouvriront donc la voie en mettant en place ce que Laurent Salsé*, de BSA Conseil, appelle l’ERP du cabinet de conseil, gérant « tout » depuis les imputations horaires à la gestion des connaissances…

* voir article du magazine CIO de novembre 2007