LA BCE ET LA POLITIQUE MONÉTAIRE EUROPÉENNE : BILAN et PERSPECTIVES
- Stefan Collignon, professeur d’économie politique à European Institute, à la L.E.S. de Londres
- Jacques Delpla, conseiller BNP-Paribas, membre du CAE
- Robert Ophèle, adjoint au directeur général des études et des relations internationales à la Banque de France
Après les critiques entendues durant la campagne électorale concernant le travail de la BCE, le contraste est évidement saisissant avec ces trois intervenants, en accord sur le bon travail réalisé (même si ils étaient par ailleurs en désaccord sur d’autres points).
La BCE est indépendante, oui ; son cahier des charges est simple : la stabilité des prix. Et elle ne peut être tenue pour responsable des problèmes spécifiques de certains pays de la zone euro.
Concernant l’euro fort : la BCE ne pourrait intervenir sur le marché des changes pour avoir un impact sur le change par rapport au dollars (et que faire face au Yen ou au Yuan ?).
Concernant le niveau des taux d’intérêt : l’analyse des mouvements de taux montrent une meilleure intervention que la Fed.
En conclusion, ce qui manque à la BCE est ce qu’il manque à l’Europe : la légitimité d’un gouvernement élu, la capacité à prendre des décisions collectives pour le bien collectif et ainsi protéger et enrichir les premiers biens communs européens dont nous disposons.
Plus d’informations sur le site de l’institut de gestion publique et de développement économique (IGPDE)