Tiffany St James débutait cette deuxième journée de Lift en proposant un plan d’action pour créer de l’engagement au sein des communautés en ligne. Plan d’action que je pourrais résumer en disant, il faut s’engager dans une réelle conversation et quitter le mode de communication unidirectionnelle classique.
Chris Heatcote poursuivait cette session sur les communautés en ligne, pour évoquer les communautés invisibles. Les communautés qui utilisent l’Internet comme support mais ne sont pas sur le web, ou pas visible sur le web, elles peuvent par exemple utiliser des applications mobiles, mais n’ont pas de site web. Des communautés qui permettent aux personnes de faire ce qu’elle préfèrent : parler de leur sujet d’intérêt.
Azeem Azhar abordait la question de la réputation en ligne et suggérait que nous allions nous orienter vers une “monnaie universelle” de réputation, qui dépasserait les évaluations locales à un outil, comme les recommandations de linkedin, ou les évaluations d’ebay. Cela m’a évidement fait penser aux whuffies de Cory Doctorow, concept d’évaluation de réputation développé ensuite par Tara Hunt.
Memi Beltrame, pour la session Open Stage, présentait Artypedia.org, un site présentant des définitions de l’Art que je vous laisse découvrir : http://artypedia.org
Steve Portigal introduisait une nouvelle session sur les modèles d’innovation en interrogeant la façon dont nous collectons les besoins et concevons les solutions. Il proposait une approche permettant de détecter des besoins réels et de pouvoir y répondre. Aller sur le terrain, regarder ce que les gens font, et leur proposer des solutions extrêmes pour analyser comment ils répondent à ces solutions pour comprendre ce qui est réellement important pour eux.
Nick Coates poursuivait cette session pour parler de ce qu’est la co-création. Une présentation très riche présentant 6 principes de la co-création : pas de spectateur, diversité, humilité, implication des utilisateurs, taille du groupe, la réponse n’est pas déjà là. Les 3Cs : Créativité, Collaboration, Contrôle.
Thomas Sutton terminait cette session par une intervention sur l’innovation ouverte (open innovation) présentant comment innover avec ses utilisateurs.
Il était temps pour un break 😉 et c’est le déjeuner ! On a parlé jeux vidéos et j’ai appris des tas de choses étonnantes sur les approximations mathématiques et sur les simulations !
Steffen Walz débutait l’après-midi en chantant le titre de sa présentation sur la gamification. Bien différente de la pointification que l’on rencontre plus souvent. Il recommande de revenir au racine des jeux pour concevoir des jeux utilisables dans différents environnements.
Retour à l’analogique (et au français) avec Etienne Mineur qui produit des livres papiers mêlant principes des jeux vidéos et interface papier. Il a présenté également des jeux sur interface tactile avec des pions physiques, ou l’inverse des jeux physiques ou le pion est un téléphone. Passionnant ! A découvrir sur les éditions volumiques : http://www.volumique.com/fr/
Une bonne pause après les jeux et on enchaine avec la monnaie…
Brian Solis ouvrait cette session avec les devises sociales (social currencies). Sa présentation est avant tout une mise en garde sur la mesure de notre “crédit social” à nos dépens, utilisé pour mesurer le risque de défaillance pour un pret, ou pour évaluer si l’on est digne d’être embauché… Il propose alors de prendre conscience de cette mesure et de la tourner à notre profit pour décider de ce que l’on partage pour augmenter notre “crédit social”… Les mesureurs : klout ou peerindex par exemple.
Philippe Gendret développait l’évolution de la monétisation des publications : journaux, magazines, livres en fonction des usages et des supports de lectures. Face à cette grande variété, ils envisagent d’offrir des prix et des fonctionnalités différentes en fonctions des usages, depuis le mobile, en passant par les e-ink reader, les tablettes tactiles jusqu’au ordinateurs personnels.
Simon Redfern, que nous avions fait (avec Ayeba) intervenir lors de la session FlossVision lors de l’édition 2010 de l’OpenWorldForum, il présentait le projet OpenBank, destiné à éliminer la corruption sévissant dans les institutions par une transparence absolue du fonctionnement pour les ONG et les entreprises recevant du financement public, et une transparence réglable pour les entreprises et les particuliers.
Yuri Suzuki, prenait la suite pour une session open stage, et présentait ses créations de design pour les dyslexiques et particulièrement de musique pour les dyslexiques qui ne peuvent lire les partitions, ce qui a donné lieu au Color Chaser qui suit une ligne noir et joue un son lorsqu’il rencontre une couleur.
Les illustrations sont réalisées en direct par Strategic Illustration : Elisabeth Auzan, Sarah Clark et Sabine Soeder et c’est véritablement impressionnant !