
L’opportunité Devops

L’image d’illustration de cet article est tirée du Loup de Wall Street. Je ne suis pas un grand fan de ce film. J’imagine que le message du film pouvait passer sans nécessiter de recourir à des scènes d’orgies, mais je me trompe peut-être.
L’objet de l’article n’est pas de faire une critique du film, mais de vous parler de l’élastique qui m’a rappelé une scène d’un entretien de recrutement que j’avais passé il y a très longtemps pour intégrer une société de services en ingénierie informatique, une SSII…
La scène en question : Mon interlocuteur me demande de lui vendre mon téléphone portable (alors que lui même avait posé sur la table son téléphone dernier cri…). A l’époque, j’ai du avoir l’air à peu près aussi ridicule que les personnes essayant de vendre un stylo à Jordan Belfort (Léonardo Di Caprio dans le film) lors de son séminaire pour doper les vendeurs…
Ce rappel m’a fait entrevoir une autre similitude entre les SSII et les brokers décrit dans le film… Dans la scène, d’ou est tirée l’illustration de l’article, et que j’ai intégré ci-dessous, l’ancien explique au nouveau le fonctionnement de leur métier en lui indiquant qu’ils sont là pour vendre et toucher leur commission pas pour faire gagner de l’argent à leur client, car personne ne sait si les actions vont monter, stagner ou descendre, la seule chose certaine est qu’ils vont toucher leur commission à chaque transaction.
Et bien, je crois que c’est exactement la même chose pour les prestations des SSII, la grande majorité des prestations sont réalisées en mode régie. Une personne est placée chez un client sur la base de son CV et d’un entretien pour répondre à un besoin, pour résoudre un problème. Le CV est « amélioré » pour répondre parfaitement à la demande du client, la personne est « préparée » pour l’entretien. Comme pour les actions, personne ne sait si la personne va résoudre le problème, la seule chose certaine est que le commercial de la SSII touchera sa commission si l’opération se fait.
Bien sur, le parallèle ne peut aller beaucoup plus loin, car on voit bien si la personne va résoudre le problème ou pas… En fait, c’est comme pour les actions, il faudra avoir une bonne explication pour justifier que cela ne se passe pas comme prévu et pour vendre la suite, mais cela peut marcher… Et d’ailleurs ça marche… La vente d’actions se poursuit… Et la majorité des prestations se déroulent sous forme de régie…
Un avis la dessus ?
Le FLOSS, l’OpenSource, le logiciel libre… Un truc de geek, de techos, de chevelus… Cette image est bien sur erronée et les Directeurs des Systèmes d’Information qui ont adoptés des solutions sous licences libres se sont également fait les farouches partisants d’un modèle qui leur permet de reprendre la maîtrise de leur système d’information.
Et d’ailleurs, lorsque l’on lit quel est le public attendu lors du forum mondial du libre qui se tiendra à Paris, les 1er et 2 octobre 2009, il n’y a pas de doute possible : »
L’Open World Forum est au croisement des diverses communautés qui composent l’univers du Libre. Il est destiné à tous les acteurs et décideurs de l’Open Source : des membres des communauté aux responsables politiques, en passant par les dirigeants d’entreprises, les chercheurs et les universitaires. Lieu de rencontre, il permet à toutes les parties prenantes de se rencontrer et favorise le lancement de nouvelles initiatives. Rendez-vous international, il donne de la visibilité aux acteurs, aux technologies et aux nouvelles tendances. Il offre ainsi un lieu idéal pour faire des annonces et dévoiler de nouveaux projets. Avec un large éventail de conférences et d’ateliers, qui couvrent tout le spectre, de la stratégie aux technologies et aux tendances sociétales, l’Open World Forum s’adresse ainsi :
Mais alors, que sont-ils devenus ces hommes (au sens large, quoique lors de certains rassemblements… je me demande 😉 ) qui ont fait le succès de ce mode de diffusion et d’enrichissement des meilleures solutions logicielles ? Comment leurs méthodes, leurs organisations se sont diffusés ? De quelles approches se sont-elles inspirées ?
La conférence « Le facteur humain… au coeur de l’industrie du logiciel libre » abordera ces différents sujets :
Rendez-vous le 2 octobre de 14h à 16h à l’Open World Forum !
Pour retrouver le goût du développement, c’est le sous-titre du dossier consacré au développement agile par le mensuel PROgrammez ! pour son numéro de juin 2009.
Implication de l’équipe, amélioration de la qualité des produits, amélioration de la satisfaction des utilisateurs, limitation des développements aux fonctionnalités utiles, choix des méthodes (avec évidement un passage par SCRUM et XP), le récit d’une journée d’un développeur agile, les pratiques issues du LEAN, l’adoption de l’agilité dans les équipes habituées aux approches classiques, passez à l’agile en cours de projet… sont les thèmes abordés dans ce dossier très complet qui a permi aux experts de quelques sociétés de s’exprimer sur l’agilité.
Un numéro que je vous recommande (un peu tard, le numéro de juillet est déjà sorti) mais que vous pouvez trouver en pdf sur le site du magazine : http://www.programmez.com/magazine_articles.php?titre=Le-developpeur-devient-AGILE&id_article=1232&magazine=120
Cette séquence de nombres représente la répartition du temps qu’un DSI doit consacrer, selon Forrester, à chaque catégorie de taches :
Une petite question : « Votre répartition actuelle ? »
L’article est ici : http://www.forrester.com/Research/Document/Excerpt/0,7211,40737,00.html
et gratuit ici : http://whitepapers.silicon.com/0,39024759,60276828p,00.htm
Une belle promesse que fait Michael Krigsman de ZDNet (IT Project Failures) publié cette fois sur TechRepublic.com.
Quelles sont ces 5 stratégies pour que votre projet ne fasse pas parti des 2/3 de projets qui vont échouer ?
1- Répondre aux besoins métiers : En engageant une véritable conversation avec les métiers pour y chercher les orientations pour le programme d’actions IT.
2- Innover : En travaillant main dans la main avec les métiers, il faut savoir être prêt à accepter le changement, et adopter une culture d’amélioration continue.
3- Être honnête : Accepter ses faiblesses pour pouvoir mener des actions correctives. Le déni est la marque de fabrique des échecs.
4- Aligner les fournisseurs : Les projets informatique mettent en scène trois catégories d’acteurs, les clients, les fournisseurs de technologies et les sociétés de services. Leurs feuilles de route sont probablement divergentes, assurez-vous de mettre en place les relations qui vous permettront de maintenir vos fournisseurs dans le sens de votre projet.
5- Avoir un sponsor : Avoir un sponsor passionné par les résultats du projet, positionné au top de la hiérarchie.
Il me semble que tout le monde verra facilement l’intérêt de ces 5 stratégies… La question qui subsiste (et qui n’est pas traité dans l’article original) est bien sur : « Comment mettre en œuvre ces stratégies pour mon projet ? » et pour cela je suis prêt à vous aider ! (oui c’est de la pub 😉 )
Je ne pouvais pas rater cette occasion de publier une photo de Chuck Norris ici…
Surtout lorsque cela provient d’un blog dédié aux échecs des projets informatiques : http://blogs.zdnet.com/projectfailures/?p=3322#more-3322
Une bonne occasion de rire… Puis de se poser sérieusement la question pour savoir si votre organisation souffre du syndrome Chuck Norris : « Est-ce que nos projets sont en retard, coûtent plus chers que prévus et ne satisfont pas aux exigences prévues au départ ? »
Le Salon Solutions Linux ouvrira ses portes les 31 mars, 1er et 2 avril au Parc des Expositions de la Porte de Versailles.
Le salon fête cette année ses 10 ans et j’espère qu’il vous comptera parmi ses visiteurs.
Je serai sur le salon le 1er avril pour animer la session de conférences consacrées à l’Administration Electronique Libre (9h30 à 13h), dont voici le programme :
« Le nouveau paradigme des DSI » était le titre de l’intervention de Peter Hinssen (Président de Porthus.com et auparavant Entrepreneur en résidence chez McKinsey) lors de la réunion de rentrée du Club 01DSI.
Peter Hinssen propose dans sa présentation d’aller plus loin que l’alignement du SI sur le métier. Il commence par constater – la présentation était en anglais – que CIO ressemble souvent à « Carrier Is Over »…
Il poursuit en s’appuyant sur la loi de Moore pour dire que la révolution numérique n’en est qu’au tout début.
Il utilise Les Amants de Magritte comme métaphore de la relation entre les métiers et le SI : Ils ne se connaissent pas…
Le plus grand challenge des DSI à venir est lié au fait que les produits numériques de grande consommation sont plus simples et moins chers que ceux qu’ils sont à même de proposer.
Il propose donc au DSI plusieurs axes de changement :
Peter Hinssen donne ensuite l’exemple de Procter & Gamble qui à externalisé 15000 Informaticiens sur 17000 et qui à envoyé les 2000 restants dans les divisions métiers comme facilitateurs d’innovation.
Le DSI devient alors celui qui permet à l’organisation de gagner en vitesse, en flexibilité, en agilité, en créativité, celui qui connait le métier et les technologies et facilite l’innovation.
Cette conférence réunissait, à l’initiative de la société De Gamma :
Dans le cadre du plan CIGREF 2010, Michel Delattre, a présenté les travaux menés sur le dialogue stratégique entre les Directions des Systèmes d’Information, les Directions générales et les Directions Métiers.
Un bref résumé de l’intervention pourrait être :
En fonction de l’organisation, de sa maturité par rapport aux Systèmes d’Information, la situation peut aller :
Ces trois niveaux se traduisent en terme de relation par
Les apports des systèmes d’information sont de deux ordres :
Michel Delattre termine par ce que le DSI doit faire et doit être :
L’alignement stratégique du Système d’Information est une posture réactive, il faut, pour réellement innover, intégrer la dimension numérique dans la stratégie de l’entreprise.
Bernard Dubs, présenta ensuite Cap 2020, la vision stratégique pour l’entreprise, la fonction SI et le système d’information. Cette vision décrit l’évolution des organisations depuis les organisations verticales en silo de la révolution industrielle, en passant par les organisations matricielles de la fin du 20ème siècle pour se tourner vers les organisations en réseaux intégrant les parties prenantes.
Encore un peu de chemin à faire pour certaines organisations coincées dans le modèle en silo, n’imaginant les matrices que sous l’angle restrictif du fonctionnement client-fournisseur encadré par un contrat statique…
Passons à la démonstration organisée par la société De Gamma. J’avoue avoir écouté la présentation de la société d’une oreille distraite. Non pas que Gilles Martin soit un mauvais orateur, bien au contraire… Mais une société qui me parle de SOA, d’analyse de patrimoine applicatif, de qualité du code généré automatiquement… Je suis quand même surpris d’apprendre que la société est labellisé ANVAR, est dans le programme INRIA Transfert…
Passons à la démonstration disais-je… Jacques-Benoit Lebris, présente l’utilisation de la solution De Gamma sur le cas concret d’un centre d’assistance clients de Rhodia. Dans ce centre les personnels sont devenus polyvalents et doivent manipuler une dizaine d’applications verticales bâties sur des solutions progicielles (comme SAP par exemple). Cela conduit à des manipulations complexes entre les applicatifs, et il est évidement très difficile d’intégrer de nouveaux arrivants.
En première approche, l’évolution à minima des écrans d’une des solutions verticales est délicate, longue et couteuse…
La solution De Gamma va permettre, par la construction d’une nouvelle couche interface entre les applications verticales et l’utilisateur une évolution radicale. La construction de la solution s’est faite avec les utilisateurs par prototypages successifs sur une durée courte (6 semaines) et pour un coût réduit (rapport 10 par rapport à la transformation d’une seule des applications verticales). L’avantage est énorme, premièrement, on ne touche pas à des applications verticales robustes, deuxièmement, on peut adapter une nouvelle interface à chaque population d’utilisateurs et les faire évoluer très rapidement. En partant du constat que 80% des innovations vont à la poubelle (durée du projet trop importante, conjoncture, évolution du besoin…) il est encore plus essentiel de donner la possibilité aux métiers d’essayer des innovations, de nouvelles approches, le prototypage est donc un élément majeur d’un dialogue efficace avec les métiers de l’organisation. Cela pourrait être une piste intéressante pour l’adaptation de solutions verticales standardisées (Accord ou Chorus par exemple) aux différents métiers d’une grande « organisation » comme l’Etat ?
La conférence se terminait par une table ronde riche en interventions, je n’en retiendrais que deux.
La première est une réaction des intervenants à une question de la salle : « la conjoncture semble évoluer très négativement, les budgets d’innovation vont être coupés donc la solution présentée à peu de chance de décoller ».
La réponse est essentielle et va faire la différence entre les entreprises qui savent faire cela et les autres : « NON, c’est une idée reçue, une crise est le moment idéal pour innover ». L’innovation dans les métiers est encore plus essentielle dans les situations difficiles, Il ne s’agit pas de couper des budgets par département de l’entreprise, mais de conduire un arbitrage sur l’ensemble du portefeuille de projets de l’entreprise en s’interrogeant sur la valeur de chaque projet dans le nouveau contexte.
La deuxième est une interrogation d’un des participants de la table ronde sur les attentes des utilisateurs. Le constat est que les services de messagerie proposé par google sont plus performant que les services proposés en interne (accès mobile, capacité de stockage, recherche…), que les services proposés par les distributeurs de produits informatiques grand public comme Darty sont également plus performants (support, échange…). Il est alors peut-être temps pour l’entreprise de laisser ces services de commodité être réalisé par des acteurs spécialisés et que la DSI se consacre aux innovations dans les usages métiers ?