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50 idées rapides pour améliorer vos histoires utilisateurs

Gojko Adzic et David Evans ont débuté une série de livres en utilisant un titre efficace et accrocheur : 50 idées rapides pour

Je n’ai lu que celui à propos des Histoires Utilisateurs (User Stories), mais vous pourriez également être intéressés par ceux à propos des tests ou des rétrospectives.

50quickideasLes illustrations des idées sont excellentes, elles aident à se souvenir des idées elles mêmes.

Même si je connaissais et utilisais déjà certaines des idées proposées, la façon de les expliquer donne parfois une meilleure façon de transmettre le message à une équipe.

La structure de chaque idée est : une courte explication, les bénéfices clés et une partie sur comment faire pour que cela fonctionne.

Les auteurs ont créés également des jeux de cartes avec un contenu similaire (Idée Startup: Je voudrais un jeu de cartes numérique que je pourrais transporter dans mon téléphone mobile 😉 )

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Reinventing Organizations

Reinventing Organizations est un livre de Frédéric Laloux. Le livre est structuré en 3 parties pricipales :

  • Le première partie explique l’histoire de l’évolution des organisations
  • La seconde présente les pratiques des organisations évolutives
  • La troisième présente l’émergence de ces organisations

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L’histoire

L’auteur utilise un code couleur et nous fait partir des premiers groupes humains (Infra-rouge) évoluant en bande d’une douzaine d’individu. Le groupe ne peut grandir au delà de cette taille. Viens ensuite, une époque ou ce qui se produit dans son environnement est expliqué par la magie (Magenta) le groupe se réfère à la sagesse des anciens (ne pas être mort dans un monde dangereux démontre une certaine sagesse) ou aux sorciers.

L’évolution suivante (Rouge) amène l’organisation a grandir, elle reporte à un chef tout puissant qui montrera son pouvoir en toute occasion. Des exemples de structure de ce type sont souvent pointées du doigts : gangs, mafia…

On arrive ensuite à l’organisation conformiste « Commande et Contrôle » (Ambre), c’est l’émergence de l’agriculture et d’une première forme de civilisation qui peut commencer à planifier à long-terme et à grandir. On décrit souvent ces organisations par leurs propensions à la polarisation : le bien contre le mal, nous contre eux… Un des exemples cités par l’auteur pour illustrer ce mode d’organisation est l’église catholique.

L’évolution suivante (Orange), est l’organisation du « Prédiction et Contrôle », c’est l’organisation des accomplissements, du management par objectifs, des processus, des projets et des fonctions supports (RH, Marketing, Finances…). L’organisation est souvent décrite comme une machine. Elle est rationnelle, pyramidale, l’égo y est très présent. Les inégalités sociales sont la règle.

L’évolution suivante (Vert) est une organisation plurielle, l’organisation est décrite comme une famille. On se préoccupe de respect, de justice, d’équité. On s’intéresse à la communauté et à l’ensemble des parties prenantes. On recherche un but inspirant.

A chaque évolution, nous avons tendance à regarder l’évolution précédente comme étant arriérée… Et c’est ce que feront sans doute ceux qui nous suivrons lorsqu’ils nous regarderont.

Le dernier stade actuellement connu (Bleu, j’ai choisi de traduire Teal par Bleu pour simplifier) dont parle l’auteur est une organisation décrite comme un système vivant. L’égo n’y est plus absolu, mais est une variable, on recherche l’intégrité des personnes, la construction sur les forces. Les organisations s’appuient sur les relations entre les pairs, il n’y a pas de hiérarchie et les fonctions supports peu nombreuses se consacre à du conseil.

Les pratiques

Le chapitre sur les pratiques présente les pratiques constatées par l’auteur lors des enquêtes qu’il a mené dans différentes entreprises. Un des aspects intéressants est que ces entreprises sont de toutes tailles, de tous secteurs, qu’elles ne se connaissent pas entres elles et que pourtant elles partagent de nombreuses pratiques.

Les pratiques sont regroupées suivant 3 principes :

  • auto-organisation
  • intégrité
  • but évolutif

La comparaison entre les organisations Oranges et les organisations Bleues est particulièrement instructives. Je reproduis ci-dessous les tableaux comparatifs que vous pourrez trouver dans le livre.

L’émergence

L’auteur termine l’ouvrage par une partie sur l’émergence des organisations évolutives et l’impact sur la société dans son ensemble.

L’auteur propose des pistes pour démarrer une entreprise ou transformer une entreprise existante, suivant les principes des organisations bleues.

Le livre était l’objet du Club de Lecture de Bordeaux qui s’est déroulé ce samedi 19 septembre. Des échanges passionnants qui me donnent encore plus envie de vous dire de lire ce livre 🙂

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Pour avoir un avant-gout de ce que vous pourrez découvrir dans ce livre, vous pouvez également visionner la conférence de l’auteur :

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Général

Ce blog en français et en anglais

J’ai choisi de fusionner mon blog en anglais (http://www.the-agile-and-open-source-way.com) et mon blog français (https://alexis.monville.com) pour présenter maintenant une version du deuxième en 2 langues.

Si vous suiviez le premier, vous pouvez accéder directement à la version en anglais ici : https://alexis.monville.com/en/.

Il y a probablement des choses que je devrais améliorer, merci de m’en faire part dans les commentaires de cet article ou directement 🙂

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Manage it!

Manage it! est un livre de Johanna Rothman édité chez Pragmatic Programmers. Vous connaissez sans doute cet éditeur qui a publié par exemple Agile Retrospectives de Esther Derby et Diana Larsen, ou Agile Coaching de Rachel Davies et Liz Sedley que mon ami Fabrice Aimetti a traduit en français. Si vous ne connaissez par Pragmatic Programmers, je vous recommande d’aller jeter un coup d’œil à leur étagère.

Lorsque j’ai parcouru les premières pages du livre, j’ai été surpris, voir rebuté, par le ton « gestion de projet classique » et finalement c’est ce qui me plait dans cet ouvrage. Pourquoi ? Parce que c’est un ouvrage que vous pouvez faire lire à des chefs de projets, ou des managers habitués aux méthodes et aux environnements traditionnels, sans qu’ils aient l’impression que vous cherchiez à les faire entrer dans une secte.

Alors certes, cet ouvrage n’aborde pas les valeurs et principes qui sont constitutif de la culture d’une organisation, ces valeurs et principes qui peuvent être renforcées ou bousculées par l’adoption de l’ « agile ».

Cet ouvrage aborde la gestion de projet, vue de la fenêtre du chef de projet, du chef de programme, des managers, et parfois des équipiers. Il s’intéresse au démarrage du projet, planifier un projet, il s’intéresse aux cycles relatifs à la vie du projet, à la priorisation, à l’estimation, à la constitution d’équipes, au pilotage, au rythme, aux réunions, au tableau de bord, à la question de la gestion de plusieurs projets en parallèle, des équipes distribuées, à l’intégration des tests, aux programmes et portfolio, et bien sur à la terminaison des projets. J’ai repris ici l’ensemble des chapitres pour vous donner une vue globale de ce à quoi vous pouvez vous attendre. Les recommandations sont simples à comprendre, et l’argumentaire utilisé peut vous être utile pour enrichir votre palette d’arguments.

J’ai particulièrement apprécié la façon d’introduire l’importance de poser des questions utiles comme :

  • à quoi ressemble le succès ?
  • pourquoi ces résultats sont souhaités ?
  • quel est la valeur de cette solution pour vous ?
  • quels problèmes ce système cherche à résoudre ?
  • quels problèmes ce système pourrait créer ?

J’ai apprécié la recommandation et la façon d’introduire des rétrospectives dans les cycles du projet (ainsi que la façon d’insister à ne pas appeler cela post-mortem en fin de projet, en espérant que personne ne soit mort au court de ce projet).

La lecture de l’ouvrage peut-être rapide (je l’ai lu dans l’avion qui me ramenait du Red Hat Tech Exchange) et j’imagine qu’il sera une référence utile lorsque vous êtes prêt à démarrer un nouveau projet, ou à intervenir sur un projet en cours.

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Exercices d’écoute

J’ai utilisé, une fois de plus, des exercices d’écoute lors de la masterclass DevOps que j’ai donné avec un de mes collègues à Ho-Chi-Minh-Ville lors du Red Hat Tech Exchange. Je me suis engagé cette fois à publier une courte description de ces exercices.

Pour commencer, je prépare le groupe avec 1-2-3-Go, un petit exercice d’échauffement qui permet de comprendre que nous n’utilisons probablement que nos oreilles dans le processus d’écoute 🙂

Je demande ensuite au groupe de former des paires.

Première règle

Je leur explique que nous allons commencer avec une personne en écoute et une personne qui parle et que nous aurons l’occasion d’échanger les rôles ensuite.
Ceux qui parlent vont pendant 60 secondes raconter une histoire sur un sujet très important pour eux.
Ceux qui écoutent devront respecter la première règle : Ne pas parler.

Je facilite ensuite une session d’échange en demandant à ceux qui écoutaient comment ils ont trouver l’exercice, puis à ceux qui parlaient comment ils ressentaient l’écoute de leur partenaire. J’insiste sur leur ressentis de la durée de 60 secondes, était-ce long ou court ? Je fais ressortir le fait que poser des questions peut faire diverger ceux qui parlent de leur chemin de pensée, et que cela peut les amener vers quelque chose d’important pour vous, mais pas pour eux.

Deuxième règle

Lorsque le groupe est prêt, je leur propose d’inverser les rôles d’écoute et de parole et j’introduis la deuxième règle : Ne penser même pas à parler. Et nous recommençons pour 60 secondes d’une histoire vraiment importante pour eux.

La seconde sessions de discussions est encore plus intéressante, on parle des difficultés à ne pas laisser l’esprit vagabonder vers quelque chose d’autres. Il y a bien sur des questions sur l’importance des questions permettant de clarifier, ou qui montrent l’intérêt de ceux qui écoutent. J’essaie généralement de ne pas répondre, une partie du groupe comprenant très vite l’impact et étant en mesure de répondre directement. Quel est le but de vos questions si vous n’écoutez pas les réponses, mais que vous êtes en train de réfléchir à votre prochaine question ? Vos questions auront sans doute une réponse si vous laissez la personne finir de parler, ou elles s’avèreront de peu d’intérêt à la fin.

Variantes

Il y a de nombreuses variantes possible pour ce simple exercice :

  • Vous pouvez proposer que les personnes préparent leurs discours dans le but de se présenter. Vous devrez prévoir un peu plus de temps pour cela (probablement 90 ou 120 secondes…)
  • Vous pouvez proposer que les personnes traces une petite barre pour chaque question qu’ils ont durant la première phase, et qu’ils cochent chaque barre lorsque la question est répondue. Vous pourrez alors leur demander combien de questions restent sans réponse… et d’estimer l’importance de ces questions.
  • Vous pouvez proposer de travailler en groupe de 3 personnes avec une jouant le rôle d’observateur.

J’ai entendu parler de ces exercices par Paul Klipp à ALE2014. Une autre fois, j’ai participé à une session avec Olaf Lewitz et Michael Sahota au cours du Scrum Day à Paris en 2015. Et encore une autre fois lors d’une session donnée par Oana Juncu durant Agile France 2015. A chaque fois, il y avait des variantes, et à chaque fois c’était très puissants. J’ai eu l’occasion de l’expérimenter de nombreuses fois et cela contribue grandement à la prise de conscience de l’importance de l’écoute et un grand facilitateur des conversations qui suivent.

Qu’en allez-vous essayer ?

Photo d’entête Listen to ME! par Jonathan Powell sous licence Creative Commons

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Général Interventions

ALE15 meilleure conférence de l’année

Je suis tout juste de retour de ALE15, la cinquième édition de la conférence auto-organisée du réseau Agile Lean Europe. Comme toujours, je me sens vraiment bien lorsque je suis de retour, et je trouve que cette édition était la meilleure… Je commence à m’habituer à ce ressenti, comme je n’ai manqué qu’une édition, en 2013, depuis le début de l’aventure.

Pourquoi est-ce si spécial ? Que se passe-t-il dans cette conférence ?

Bien, il y a de nombreuses choses que je pourrais mettre en avant.

La première, c’est auto-organisé. Cela signifie que tout le monde peut contribuer à l’organisation de l’événement. Pour chaque édition, plusieurs personnes se rassemble sur un sofa pour accomplir la mission de ce sofa. Par exemple, j’étais (avec d’autres) impliqué dans le sofa dédié au programme de la conférence, d’autres étaient impliqués dans le sofa de la finance, d’autres encore dans celui du marketing et d’autres dans celui des époux et enfants.
Lorsque vous choisissez de contribuer à un sofa, vous pouvez contribuer 5 minutes de votre temps pour une suggestion, ou investir bien plus, c’est votre choix, pensez juste à informer les autres lorsque vous lâcher un sujet afin qu’ils puissent s’adapter.
Sur la photo, vous pouvez voir la liste des organisateurs de cette année. Un grand bravo à mes pairs ! C’était top de faire cela avec vous !

Le seconde, il y a un programme pour les époux et enfants, cela veut dire que vous allez voir des enfants courir dans les allées des salles de conférence, jouer à des jeux, ou monter sur la scène pour une keynote. Cela veut dire que pour cette conférence vous pouvez être vous même parmi vos pairs et votre famille. Les enfants adorent, ma fille demande chaque année si nous allons bien à l’édition suivante avant même que nous soyons partis de celle en cours. La conférence est planifiée fin août, juste avant le retour des enfants à l’école spécialement pour cela.

La troisième, une partie du programme est réservée à un forum ouvert (open space), ainsi le programme de la conférence est défini en fonction des choses les plus importantes pour les participants sur le moment. Cette année, j’ai eu le plaisir de faciliter l’open space avec mon ami Pablo. C’était top et nos expérimentations ont plutôt bien fonctionnées.

Première expérimentation, comme les participants viennent de toute l’Europe (et plus) nous leur avons demandé de montrer l’opportunité babel en présentant leurs sujets d’abord dans leur langue maternelle puis en anglais. C’était étonnant de constater la différence de langage corporelle entre les deux présentations, et c’était bien plus énergisant et amusant d’entendre des langues que nous ne sommes pas habitués à entendre (voir pas du tout pour certaines).

Deuxième expérimentation, comme nous étions environ 180 personnes pour l’open space, nous savions que nous aurions au moins 12 groupes en parallèle et nous voulions que les groupes partagent leurs découvertes avec tous. Nous leur avons demandé de préparer une restitution de leurs travaux sur une feuille de paperboard et de résumer leur découverte en un tweet avec le hashtag #ale15. Nous avons organisé 20 minutes de restitution globale après chaque session de 40 minutes en sous-groupe.

Troisième expérimentation, comme nous partagions l’avis avec Pablo qu’un des grands bénéfices de l’utilisation du format open space est le but commun, nous avons tenté de proposer un but commun pour l’open space d’ALE15… et cela n’a pas du tout fonctionné… Mais nous avons survécu car c’était une expérimentation 😉

Et bien sur, un peu de magie de la part de grands orateurs et en provenance de grandes discussions.

2015-08-26 09.44.26Chris Matts a mis des mots sur un étrange ressenti lors de son discours d’ouverture le premier jour, il a expliqué l’évolution du mouvement agile en utilisant le modèle d’adoption de produit et d’autres modèles, et expliqué que l’arrivée de cadre permettant de passer l’agile à l’échelle avant que les histoires permettant d’inventer ces cadres n’existent. Plus sur cette idée dans son article.

Dans son discours d’ouverture du deuxième jour, Olaf Lewitz, nous a fait expérimenter un exercice de mémorisation qui a bien fontionné : « options have value, options expires, never commit early unless you know why » a été twitté de nombreuses fois, il a démontré dans son discours les méfaits de la polirasation et notre responsabilité dans la recherche d’intégration.

Beaucoup d’inspiration pour nos métiers que nous devrons ramener doucement dans nos organisations comme le recommande Rachel Davies dans son discours de clôture de la conférence.

J’ai également eu le grand plaisir de jouer une nouvelle fois l’expérience des billes rouges de Deming, une belle expérience et une belle conversation, les principes de Deming sont tellement actuels.

La suite ?

ALE16 bien sur, vous allez pouvoir contribuer à l’organisation de la prochaine édition de l’événement en vous asseyant sur l’un des sofas. Suivez :
Agile Lean Europe (ALE) sur linkedin et ou sur Twitter

PS : Cette édition était un peu difficile sur un plan personnel car Isabel, mon amour de partenaire (dans la vie et dans les affaires) a du supporter un épisode médical dévastateur. Je la remercie pour son support car elle m’a demandé de respecter l’engagement que j’avais fait à la communauté ALE et aussi pour permettre à notre fille de venir s’amuser avec ces pairs dans le programme pour les enfants.