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Coaching gagnant

Le CJD Arcachon accueillait pour sa plénière du 24 avril, Philippe Presti, le coach de l’équipe Oracle USA, vainqueur de la coupe de l’America cette année.

Philippe Presti a raconté comment l’équipe, en position de défendre son titre face au challenger de Nouvelle Zélande, semblait avoir perdue, était menée 8 à 1 (le premier à 9 a gagné) et a finalement remporté la victoire 9 à 8… (la vidéo intégrée ci-dessus raconte cette histoire).

L’approche de l’équipe et de son coach a été de pratiquer une rétrospective quotidienne de leur navigation en utilisant l’ensemble des données collectées (synchronisation de toutes les vidéos, données des capteurs du bateau, communication entre les membres de l’équipe) permettant de construire une vision partagée de ce qui s’était déroulée.

Ils analysaient ensuite les périodes ou ils étaient bons pour capitaliser sur leurs talents et les périodes ou ils devaient trouver des améliorations.

En focalisant les actions d’amélioration de l’équipe sur des aspects factuels et atteignables, sur des petits pas, ils ont réussi à progresser course après course pour finalement remporter la victoire.

Cette approche permet également de canaliser les tentations de grands bouleversements, comme reculer le mat d’un mètre ou naviguer sans foc… que l’on rencontre parfois dans l’entreprise lorsque la situation semble nécessiter des actions flamboyantes de décideurs impatients.

Une plénière passionnante ! Merci et bravo au CJD Arcachon !

Ci dessous la capture graphique réalisée par Guillaume Lefèvre durant l’intervention de Philippe Presti.

CJD-Arcachon-Philippe-Presti

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Vends moi ce stylo

L’image d’illustration de cet article est tirée du Loup de Wall Street. Je ne suis pas un grand fan de ce film. J’imagine que le message du film pouvait passer sans nécessiter de recourir à des scènes d’orgies, mais je me trompe peut-être.

L’objet de l’article n’est pas de faire une critique du film, mais de vous parler de l’élastique qui m’a rappelé une scène d’un entretien de recrutement que j’avais passé il y a très longtemps pour intégrer une société de services en ingénierie informatique, une SSII…

La scène en question : Mon interlocuteur me demande de lui vendre mon téléphone portable (alors que lui même avait posé sur la table son téléphone dernier cri…). A l’époque, j’ai du avoir l’air à peu près aussi ridicule que les personnes essayant de vendre un stylo à Jordan Belfort (Léonardo Di Caprio dans le film) lors de son séminaire pour doper les vendeurs…

Ce rappel m’a fait entrevoir une autre similitude entre les SSII et les brokers décrit dans le film… Dans la scène, d’ou est tirée l’illustration de l’article, et que j’ai intégré ci-dessous, l’ancien explique au nouveau le fonctionnement de leur métier en lui indiquant qu’ils sont là pour vendre et toucher leur commission pas pour faire gagner de l’argent à leur client, car personne ne sait si les actions vont monter, stagner ou descendre, la seule chose certaine est qu’ils vont toucher leur commission à chaque transaction.

Et bien, je crois que c’est exactement la même chose pour les prestations des SSII, la grande majorité des prestations sont réalisées en mode régie. Une personne est placée chez un client sur la base de son CV et d’un entretien pour répondre à un besoin, pour résoudre un problème. Le CV est « amélioré » pour répondre parfaitement à la demande du client, la personne est « préparée » pour l’entretien. Comme pour les actions, personne ne sait si la personne va résoudre le problème, la seule chose certaine est que le commercial de la SSII touchera sa commission si l’opération se fait.

Bien sur, le parallèle ne peut aller beaucoup plus loin, car on voit bien si la personne va résoudre le problème ou pas… En fait, c’est comme pour les actions, il faudra avoir une bonne explication pour justifier que cela ne se passe pas comme prévu et pour vendre la suite, mais cela peut marcher… Et d’ailleurs ça marche… La vente d’actions se poursuit… Et la majorité des prestations se déroulent sous forme de régie…

Un avis la dessus ?

 

 

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Développer des produits avec des équipes distribuées

Après la conférence que j’ai donné le 10 avril pour le ScrumDay, je suis en train de préparer celle que je donnerais lors de Mix-IT le 30 avril 2014.

Le résumé de la session est assez similaire entre les deux, voici celui du ScrumDay :

De nos jours, presque tout le monde sait faire grandir une infrastructure de machines en mode distribué, avec une très bonnes communication entre elles, et en évitant les points uniques de défaillance (c’est une traduction de SPOF, single point of failure). En y réfléchissant, des serveurs distribués à travers le monde ne sont pas si différents que des équipes distribuées, elles ont besoin de connexion et de synchronisation…

Vraiment ?

Nous sommes des humains … pas des machines …

Dans cette session, nous allons voir comment eNovance, une société qui conçoit des produits destinés à bâtir des infrastructures informatiques, d’ou le pitch initial… Nous allons donc voir comment eNovance a fait grandir son équipe de développement produits en mode distribué en suivant les valeurs et principes Agile. Cette session expliquera comment nous nous appuyons sur nos Product Owner pour guider nos contributions à des logiciels libres constitutifs de nos produits. Nous verrons par exemple comment nous planifions nos itérations en suivant le rythme donné par le projet Openstack. Nous verrons également comment nous organisons nos scrums, sprint planning, sprint review et retrospectives en nous adaptant à des équipiers positionnés sur différents fuseaux horaires.

La session présentera le mode de fonctionnement d’un projet open source emblématique : Openstack. Ainsi que la façon de contribuer de l’équipe eNovance.

La différence entre les sessions va se jouer sur plusieurs aspects :

  • l’expérience acquise par la première présentation,
  • les retours et les questions des participants,
  • les questions posées par un des organisateurs de Mix-IT qui vont orienter la présentation sur des aspects différents.

Franck Depierre, l’organisateur qui a posé ces questions stimulantes, m’a demandé de préciser certains points. Les questions sont en gras :

  • Pourquoi faudrait-il avoir toutes les équipes distribuées qui travaillent ensemble ?
    Ce sont les membres des équipes qui sont distribués à travers le monde. Pour une équipe qui développe un produit, les équipiers sont répartis entre les bureaux de Bangalore, Paris, Montreal et San Francisco, de plus certains équipiers travaillent de chez eux (Hambourg, Dallas, San Francisco, New-York, Bordeaux, Toulouse…). Les équipes sont composées de personnes ayant les compétences nécessaires pour développer le produit, leur localisation n’est pas un critère de choix.
  • N’est-il pas plus simple de faire l’intégration sans avoir de communication entre équipe ?
    Nous préférons une approche ou l’équipe livre un produit déployable. Les produits sont modulaires et combinables entre eux : une infrastructure cloud de base peut être associée à l’usine de développement logiciel par exemple.
  • A qui est destiné cette session ?
    A des agents de changement dans l’organisation, à ceux qui, dans le flux de développement d’un produit, s’intéresse à faire évoluer l’organisation de leurs équipes.
  • On a l’impression que tout est bien dans le meilleur des mondes. Quels sont les freins, les problèmes qu’il faut identifier ? Est-ce uniquement un pb de product owner ? Ne pourrais-tu pas donner des recommendations pour tout les profils de l’organisation ?
    Tout est encore loin d’être bien dans le meilleur des mondes… La distance créée de nombreux problèmes que nous n’aurions pas avec une équipe colocalisée et des communications face à face (on s’en doute)… Je compte évidement aborder ces difficultés et les solutions que nous avons identifiées pour l’instant.
  • Est-ce qu’un coach ou facilitateur aide à ce mode de travail ? Si oui, est-ce que le coach doit être unique et intervenir sur tous les sites ? Est-ce qu’il faut monter une équipe de coaches ? Quelles sont les réunions à mettre en place ? Sur quel cycle répétitif, basé sur Scrum ?
    C’est mon role dans l’organisation. Nous formons progressivement une équipe de personnes intéressées qui diffusent dans leurs équipes la culture agile et open source de l’entreprise. Et oui, avec une approche itérative 🙂
  • Comment justifier que les équipes distribuées sont plus viables que les colocalisées ?
    Les équipes distribuées permettent de regrouper des personnes compétentes sur un produit sans avoir besoin de leur imposer une localisation… Dans l’idéal, je préférerais que toutes les personnes puissent travailler dans la même pièce.

Il me reste une semaine pour revoir la session afin de maximiser la valeur des messages à transmettre ! Vous pouvez également me poser des questions via Twitter, en commentaire de ce billet ou par mail pour que je les prenne en compte dans ma préparation.

Pour en savoir plus sur cette édition de Mix-IT 2014, consultez les actualités et particulièrement les articles présentant le programme.

 

[modification du 15 novembre : la vidéo de la session de Mix-IT vient d’être publiée http://www.infoq.com/fr/presentations/produits-avec-equipes-distribuees]

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Mes poissons préférés

Deux poissons d’avril remarqués cette année : airbrb.com et closedstack.org. Le premier provient de l’équipe de airbnb, je ne connais pas l’origine du second et le second doit être de bitnami.
Les deux m’ont bien fait rire 🙂 Il reste un an pour relever le défi pour l’année prochaine !