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Prêt à jeter

L’histoire de l’obsolescence programmé… un documentaire à regarder sur Arte : Prêt à jeter

Surpris de voir qu’une ampoule installée au début du 20 ème siècle est toujours allumée aujourd’hui… et de constater que le premier produit cible de l’obsolescence programmé était l’ampoule incandescente fixée à 1000 heures.

Des produits pour durer juste le temps de les payer et en acheter de nouveaux.

A voir !

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Lift11 : troisième jour

Hasan Elahi, a été arrêté en 2002 à son retour aux Etats-Unis et suspecté d’être un terroriste… A partir de ce moment, même une fois qu’il a été démontré qu’il n’était pas un terroriste, il devait informer le FBI de tout ses déplacements. Il a alors décidé, de rendre ces informations publiques sur l’intégralité de ces déplacements, de ces appels téléphoniques, de ces dépenses par carte bancaire… etc… une prise de conscience sur les traces que nous laissons… http://trackingtransience.net/ un démarrage très puissant pour les conférences de cette troisième journée de Litf11.
Marcel Kampman, est venu présenter le projet Dream School, mené près d’Amsterdam (projectdreamschool.org), le projet est de créer la meilleure école pour les Pays-Bas et non la meilleure école des Pays-Bas. Les sources d’inspiration sont par exemple Ken Robinson. Les outil et méthodes sont publiés et disponibles librement. Le projet va conduire à la création d’une nouvelle école, fusion de trois écoles, et comptera 3000 étudiants et 300 professeurs.
Tara Shears, a pris la suite pour parler des recherches menées au CERN grâce au LHC (Large Hadron Collider) qui permettront d’identifier les incohérences dans les théories actuelles sur le comportement des particules.
Attila Bujdoso concluait cette matinée avec la session Open Stage, pour nous parler de remixer l’architecture. L’objectif étant de dépasser le mode de fonctionnement quasi solitaire de l’architecte pour permettre une co-création à plusieurs architectes. Cette question ouvre alors des questions sur les droits associés à cette création. Le projet RemixArchitecture propose d’appliquer les principes du logiciel libre à l’architecture et envisage des publications sous licences CreativeCommons : remixarchitecture.org
C’est l’heure de la pause pour le déjeuner, avec une bonne discussion sur les liens entre coworking, innovation et développement économique, une bonne dose de motivation pour faire aboutir le projet de coworking à Bordeaux !
Kevin Slavin ouvrait l’après-midi pour parler des algorithmes qui nous gouverne. Il a adopté une approche très pédagogique qui permettait de comprendre aisément son propos en partant des débuts de la détection de l’approche des avions, grâce à des amplificateurs acoustiques… pour pouvoir les détecter de plus loin, car il devenait plus rapide, on fait ensuite appel à des radars, ce qui conduit à concevoir des avions indétectables… jusqu’à ce qu’ils deviennent détectables, grâce à de nouveaux algorithmes, et c’est le crash. Une fois le point fait sur le développement d’une boucle détection/dissimulation, Kevin Slavin fait le parallèle avec le mouvement de capitaux, la volonté de certaines banques de dissimuler leurs mouvements de capitaux en divisant en petits montants, générés par des algorithmes les rendants indétectables, des transactions très importantes, qui auraient dans le cas ou elles seraient détectées un fort impact sur le cours, ont conduit d’autres acteurs à appliquer des algorithmes de détections… et à s’approcher des noeuds d’interconnexion des réseaux pour réduire au plus court leurs temps d’intervention sur les marchés. Ces mécanismes ou on laisse la main à des algorithmes pour multiplier les transactions sur les marchés conduisent parfois au crash et amène les marchés à perdre 10% d’un cout avec des transactions aberrantes à moins d’1 cent ou plus 100 000 $ pour certains titres.
Kevin Slavin citait également le cas de la production cinématographique qui utilisent les appréciations des utilisateurs des réseaux de locations ou de VOD pour déduire les films que les gens vont aimer dans le futur… ce qui constitue le cahier des charges de prochains films. L’étape suivante pour les traders sur les marchés financiers est d’opérer au sein de dark pools marchés opaques ou les algorithmes n’ont pas leur place (ni personne d’ailleurs). Une excellente intervention !
Vlad Trifa venait ensuite parler de l’Internet des objets. Le web que l’on connait a pu exister car on pouvait s’appuyer sur un standard commun, l’absence de standard ne permet pas aujourd’hui l’émergence d’un Internet des objets. Vlad Trifa encourageait alors à adopter un standard commun pour développer l’accès aux objets et ainsi pouvoir les utiliser à partir de différentes interfaces : niwea.
Sabine Hauert vient ensuite nous convaincre des bienfaits de la robotique qui est là pour nous faciliter la vie, l’exemple de l’aspirateur, du bras artificiel articulé pour une personne ayant subi une amputation, les automobiles se conduisant seules (élimination des accidents) et le robot qui s’occupe du linge à la maison du panier de linge salle au placard. La robotique peut également nous permettre de travailler mieux, avec les robots de telepresence, les entrepots automatiques, nous permettre d’explorer de nouveaux possibles, comme créer un réseau de communication avec des mini robots avions, ou se lancer dans l’exploration sur terre ou dans l’espace.
Sabine Hauert évoquait également les challenges, la préhension avec le développement de système de préhension universelle… et elle m’a définitivement fait peur en envisageant un Internet pour robots leur permettant de partager leurs connaissances et de s’apprendre mutuellement de nouvelles connaissances… Elle ne me rassurait pas vraiment en évoquant l’absence de cadre légal et la compléxité d’en adopter un (I fought the law…) et les questions d’éthique… et à ce moment à l’écran le robot était un fusil, on est plus prêt de Terminator que d’Asimov. Une question a été posée sur l’impact sur l’emploi et une réponse sur les robots feront les emplois que l’on ne veut pas faire… Et j’ajouterais que comme nous aurons un revenu de vie, cela ne sera pas si important qu’aujourd’hui !
La session Open Stage revenait à Caecilia Charbonnier qui présentait la capture des mouvements d’une danseuse et   la reproduction de ces mouvements en temps réel.
Après la pause, la dernière session de Lift11 était consacrée à l’espace, Honor Harger présentait l’histoire de la radio astronomie, possibilité découvrete par hasard à la création du téléphone dont les fils faisait de parfaites antennes et générait un bruit de fond étonnant. Lucie Green présentait ensuite ses recherches sur le soleil. Jennifer Magnolfi présentait le programme de conception d’habitat spatial de longue durée, station spatiale en orbite ou base sur la Lune ou Mars. Elle pointait une approche de conception importante proposant d’inclure la possibilité d’improvisation de l’utilisateur dans la conception initiale (cette phrase est plus profonde qu’il n’y parait…).
Cette session sur l’espace était conclue par l’astronaute Claude Nicollier qui a fait plusieurs sorties dans l’espace pour réparer le télescope Hubble (copie du slide sur les raisons du succès)
Retrouvez le programme de Lift11, les vidéos, les supports de présentation etc… sur le site : https://liftconference.com/lift11
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Lift11 : deuxième jour

Tiffany St James débutait cette deuxième journée de Lift en proposant un plan d’action pour créer de l’engagement au sein des communautés en ligne. Plan d’action que je pourrais résumer en disant, il faut s’engager dans une réelle conversation et quitter le mode de communication unidirectionnelle classique.

Chris Heatcote poursuivait cette session sur les communautés en ligne, pour évoquer les communautés invisibles. Les communautés qui utilisent l’Internet comme support mais ne sont pas sur le web, ou pas visible sur le web, elles peuvent par exemple utiliser des applications mobiles, mais n’ont pas de site web. Des communautés qui permettent aux personnes de faire ce qu’elle préfèrent : parler de leur sujet d’intérêt.

Azeem Azhar abordait la question de la réputation en ligne et suggérait que nous allions nous orienter vers une « monnaie universelle » de réputation, qui dépasserait les évaluations locales à un outil, comme les recommandations de linkedin, ou les évaluations d’ebay. Cela m’a évidement fait penser aux whuffies de Cory Doctorow, concept d’évaluation de réputation développé ensuite par Tara Hunt.

Memi Beltrame, pour la session Open Stage, présentait Artypedia.org, un site présentant des définitions de l’Art que je vous laisse découvrir : http://artypedia.org

Steve Portigal introduisait une nouvelle session sur les modèles d’innovation en interrogeant la façon dont nous collectons les besoins et concevons les solutions. Il proposait une approche permettant de détecter des besoins réels et de pouvoir y répondre. Aller sur le terrain, regarder ce que les gens font, et leur proposer des solutions extrêmes pour analyser comment ils répondent à ces solutions pour comprendre ce qui est réellement important pour eux.

Nick Coates poursuivait cette session pour parler de ce qu’est la co-création. Une présentation très riche présentant 6 principes de la co-création : pas de spectateur, diversité, humilité, implication des utilisateurs, taille du groupe, la réponse n’est pas déjà là. Les 3Cs : Créativité, Collaboration, Contrôle.

Thomas Sutton terminait cette session par une intervention sur l’innovation ouverte (open innovation) présentant comment innover avec ses utilisateurs.

Il était temps pour un break 😉 et c’est le déjeuner ! On a parlé jeux vidéos et j’ai appris des tas de choses étonnantes sur les approximations mathématiques et sur les simulations !

Steffen Walz débutait l’après-midi en chantant le titre de sa présentation sur la gamification. Bien différente de la pointification que l’on rencontre plus souvent. Il recommande de revenir au racine des jeux pour concevoir des jeux utilisables dans différents environnements.

Retour à l’analogique (et au français) avec Etienne Mineur qui produit des livres papiers mêlant principes des jeux vidéos et interface papier. Il a présenté également des jeux sur interface tactile avec des pions physiques, ou l’inverse des jeux physiques ou le pion est un téléphone. Passionnant ! A découvrir sur les éditions volumiques : http://www.volumique.com/fr/

Une bonne pause après les jeux et on enchaine avec la monnaie…

Brian Solis ouvrait cette session avec les devises sociales (social currencies). Sa présentation est avant tout une mise en garde sur la mesure de notre « crédit social » à nos dépens, utilisé pour mesurer le risque de défaillance pour un pret, ou pour évaluer si l’on est digne d’être embauché… Il propose alors de prendre conscience de cette mesure et de la tourner à notre profit pour décider de ce que l’on partage pour augmenter notre « crédit social »… Les mesureurs : klout ou peerindex par exemple.

Philippe Gendret développait l’évolution de la monétisation des publications : journaux, magazines, livres en fonction des usages et des supports de lectures. Face à cette grande variété, ils envisagent d’offrir des prix et des fonctionnalités différentes en fonctions des usages, depuis le mobile, en passant par les e-ink reader, les tablettes tactiles jusqu’au ordinateurs personnels.

Simon Redfern, que nous avions fait (avec Ayeba) intervenir lors de la session FlossVision lors de l’édition 2010 de l’OpenWorldForum, il présentait le projet OpenBank, destiné à éliminer la corruption sévissant dans les institutions par une transparence absolue du fonctionnement pour les ONG et les entreprises recevant du financement public, et une transparence réglable pour les entreprises et les particuliers.

Yuri Suzuki, prenait la suite pour une session open stage, et présentait ses créations de design pour les dyslexiques et particulièrement de musique pour les dyslexiques qui ne peuvent lire les partitions, ce qui a donné lieu au Color Chaser qui suit une ligne noir et joue un son lorsqu’il rencontre une couleur.

Les illustrations sont réalisées en direct par Strategic Illustration : Elisabeth Auzan, Sarah Clark et Sabine Soeder et c’est véritablement impressionnant !

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Lift11 : première journée

Arrivée à Lift juste avant le déjeuner, première impression très positive, les gens que je croise sont tranquilles et accueillants. Je déjeune avec une partie de l’équipe qui fait la régie, ce qui me permet d’apprendre pourquoi les micro-casques c’est si compliqué… et pourquoi il n’y en a pas en standard dans les salles de conférence (micro-omnidirectionnel, grande sensibilité, larsen, mauvaise qualité difficilement admissible, fragile…)

Je me promène dans l’espace démo, des étudiants sont en train de faire de la balançoire dans au milieu de l’espace de présentation des projets, distrayant 😉

Entrée dans la salle de conférence, pénombre, décors et éclairage de la scène coordonnée avec le slide de présentation des intervenants qui tourne sur une musique électronique. Les participants (Lifters) sont installés confortablement dans des fauteuils et disposent de tables pour poser leurs ordinateurs, de micro pour intervenir et de casques pour la traduction simultanée. Je me présente à mes voisins qui sont très accueillant eux aussi (ONU et Banque… pas ce que j’imaginais en venant… Il faut que je dépasse vite les idées préconçues ! ).

La session d’accueil des « participants venant pour la première fois à Lift » commence. Le fondateur et 4 liftosaures (des dinosaures de lift) viennent présenter pourquoi ils viennent et reviennent à Lift : la qualité des conférences bien sur, mais surtout l’ambiance la grande diversité de personnes que l’on peut rencontrer, que l’on doit rencontrer, en choisissant de partager avec ses voisins ses impressions. Lift apporte ainsi de nouvelles idées et de nouvelles rencontres ! Cela correspond parfaitement à mon objectif ! Parfait !

En route pour la conférence !

Don Tapscott commence la keynote d’ouverture en évoquant les récents événements en Tunisie et en Egypte pour montrer à quel point le monde a changé : les révolutions n’ont plus de leader, elles sont auto-organisées grace à la technologie permettant les interactions directes entre les personnes. Nous sommes à présent à un âge d’intelligence en réseau et il alors temps d’inventer les modèles permettant à cette intelligence en réseau de gouverner le monde !

Je retiendrais de l’intervention de Jean-Claude Biver sa suggestion de récompenser par une prime les erreurs, car l’innovation ne peut se produire qu’en prenant le risque de faire des erreurs.

David Galbraith a ensuite présenté le rôle des personnes dans l’évolution de l’Internet, présentant l’avantage des recommandations des personnes sur celles des robots, et montrant comment les évolutions des consommations produisaient un risque sur l’évolution du net et de sa neutralité.

Explain, not complain.

Ben Hammersley, probablement mon intervention préférée jusque là, engage la génération intermédiaire, à traduire aux plus agés ceux qu’ils ne peuvent comprendre de cette évolution des modèles d’organisation rendues possibles par l’Internet. Cette évolution que les plus jeunes, les digital natives, ont totalement intégré comme normale… Eux, ils ne comprennent pas que les plus vieux ne puissent comprendre ! Expliquer plutôt que se plaindre, car en Europe la majorité est constituée de ces plus agés, contrairement à d’autres pays ou les digital natives forment la majorité. Inspirant et drôle, bravo !

Open Stage pour Matthias Lufkens sur la twitplomacy, comment les dirigeants du monde utilisent twitter et interagissent entre eux, excellent !

Et premier break ! Go !
Café, pomme, discuter, jouer avec les détecteurs de mouvement, regarder des robots se promener !

Et c’est reparti avec Alexander Osterwalder et une présentation sur la structuration de la création d’entreprise par la systématisation d’exploration de business model. C’est une présentation de son livre Business Model Generation…

Dorian Selz est ensuite venu présenter l’application qu’il a fait lors de la création de plusieurs sociétés de modèle d’organisation dépassant le modèle classique du command and control, amusant cela rejoint une discussion que je viens d’avoir lors du break avec quelques lifters, je suis en terrain connu pour la cible, le chemin pour y parvenir me passionne…

Birgitta Ralston et Alexandre Bau sont ensuite venu présenter leur expérience de la création de la plate-forme de création Transplant en Norvège.

Yasmine Abbas enchaine avec une présentation sur les néo-nomades, et j’ai du un peu décrocher car je ne suis pas sur d’avoir bien compris le sens de son propos : un monde ou la mobilité choisie ou subie produit du stress et du gachi ? un monde à changer ?

La transformation d’organisation pour dépasser le modèle du commande et contrôle est évidement un terrain connu pour moi, une question dans les conversations « off » m’était posée. Cela doit être difficile à vendre car il faut trouver un client qui est réellement envie de changer et pas un qui ne veut se contenter que de cosmétique pour prolonger le status quo ? Hummm avec ce que j’ai appris aujourd’hui je dirais qu’il faut continuer à expliquer que l’on peut changer… et ne surtout pas rester à se plaindre de ceux qui ne veulent pas changer 😉

Les lifters se retrouve ensuite pour une soirée fondue très sympathique au cours de laquelle j’ai apprécié à nouveau les échanges et l’enthousiasme (et la fondue aussi oui 😉 )