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Pour un « Summer of Code » à la française

Google organise pour la troisième année consécutive, le Google Summer of Code. Le succès de l’évènement ne se dément pas : 600 participants pour cette année 2007.

Le principe est simple, des organisations proposant des évolutions de logiciels libres sont candidates pour devenir tuteurs, suite à cela des étudiants se proposent pour coder sur ces projets. Après sélection, le processus se poursuit : mise en relation tuteur/codeur, codage, évaluation, publication. Le détail du processus est accessible dans la base de connaissance du programme.

Les intérêts d’un tel programme annoncés par Google : augmenter la quantité de code sous licence libre publié, encourager de jeunes codeurs à s’inscrire dans la démarche logiciels libres, augmenter les communautés de projets logiciels sélectionnés, permettre à des étudiants dans le domaine du logiciel d’avoir une activité rémunérée dans leur domaine, et leur permettre d’être confronté au développement logiciel dans un contexte professionnel.

Le coût du programme pour Google est assez raisonnable. En donnant 5000 dollars par étudiant, 4500 dollars revenant à l’étudiant et 500 dollars pour le tuteur, les 600 étudiants financés coûtent à Google 3 millions de dollars. Il faudrait bien sur ajouter à cela les coûts de gestion d’un tel programme qui au vue de l’organisation retenue me semble très accessible et clairement très inférieur au montant d’intervention. Posons comme hypothèse que le programme coûterait 3 millions d’euros à mettre en oeuvre depuis la France.

Quels résultats ! Quelle rentabilité !

Pour 3 millions d’euros, vous avez permis à 600 développeurs d’aiguiser leurs talents sur des projets utiles et pas sur un T.P. déjà programmé 1000 fois, vous avez permis à des entreprises de découvrir de nouveaux talents, vous avez dynamisé de nombreux projets publiés sous licence libre et donc utiles à des acteurs qui génèreront de l’activité économique sur ces bases.

Quels gains à réutiliser le concept ?

Les gains à réutiliser le concept sont multiples, et vont au delà des objectifs du programme de Google. Notre contribution à la compétitivité de l’Europe dans la société de la connaissance (objectifs de Lisbonne) s’en trouverait renforcé. En impliquant également les écoles et les universités dans le dispositif, on améliorerait le lien entre celles-ci et les entreprises, au travers des étudiants qui seraient évidement gagnants et qui pourraient espérer plus qu’un emploi de paramétreurs de grands progiciels pour leur prochain emploi… Les administrations pourraient également être sollicitées à apporter leur patrimoine logiciel extrêmement riche au pot commun. Cela pourrait être un des rôles de l’Agence pour le patrimoine immatériel de l’Etat, qui vient d’être créée.

Un tel programme pourrait voir le jour au sein d’un pôle de compétitivité, spécialisé dans le domaine des logiciels libres (comme celui annoncé en son temps par le ministre de l’économie des finances et de l’industrie) ou non.
Nous pourrions même imaginer que cela ne se limite pas au champ du logiciel… mais c’est une autre histoire…

Sources :

à propos du programme « Google Summer of Code »

Stratégie de Lisbonne

Agence pour le patrimoine immatériel de l’Etat
Les pôles de compétitivité en France

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Journée d’étude Mediadix

Dans le cadre de la journée d’étude organisée par Mediadix : « Mettre en ligne des documents numérisés: besoins et choix logiciels », j’ai introduit la table ronde « logiciels libres et logiciels propriétaires » avec une présentation de l’utilisation des logiciels libres dans la modernisation de l’Etat.
Les participants à cette table ronde animée par Isabelle WESTEEL (BM Lille) étaient Florence CLAVAUD (Ecole Nationale des Chartes) et Geoffroy GRASSIN (Médiathèque de l’agglomération troyenne).

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ENACT Nancy – Schéma directeur administration électronique

Deuxième session de formation (10 et 11 mai 2007) sur l’élaboration d’un schéma directeur administration électronique que j’ai coordonné pour l’ENACT de Nancy.

Trois intervenants complètent la session de leurs retours d’expériences :

  • Bruno Jacquemin, Directeur Général de la CCI du Loiret,
  • Rémi Heim, DSI du Conseil Général du Bas-Rhin,
  • Jean-Paul Orange, DSI de la ville de Vincennes.

Voir aussi sur Synergies

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La philosophie Toyota, modèle du logiciel libre ?

Le plus grand constructeur automobile mondial est à présent Toyota, et ce petit événement à provoqué une avalanche d’articles sur leur approche : la « Toyota Way ».

Approche enseignée dans les centres de formation de l’entreprise, comme depuis 1998, l’université Toyota de Californie, qui forme les employés du groupe à sa philosophie d’entreprise : le « penser au plus juste », le « juste à temps », le « kaizen » (amélioration continue) et le « genshi genbutsu » (aller voir sur le terrain). L’ouverture vers l’extérieur de ce centre, avec les exemples de la police et de l’armée américaine, alimentent quelques articles.

Cette philosophie repose sur 5 piliers :

  • l’esprit de challenge : perspectives à long terme et prise de décisions permettant l’amélioration et l’optimisation de l’entreprise dans son ensemble ;

  • le kaizen : concept d’amélioration continue et de recherche permanente de l’innovation ;

  • le respect : compréhension des partenaires et clients et établissement d’une confiance mutuelle ;

  • le genshi gembustu : aller à la source pour découvrir les faits et prendre les bonnes décisions, élaborer un consensus et atteindre les objectifs le plus rapidement possible ;

  • le teamwork : progression personnelle et professionnelle, accroissement des performances de l’individu et de l’équipe.

Pour ceux qui ont travaillés dans l’industrie automobile, certains des concepts sont familiers, car mis en oeuvre chez d’autres constructeurs. Mais c’est en appliquant à toutes ces décisions sa philosophie, que Toyota a réussi à dépasser tous les constructeurs.

La vision à long terme est un très bon indicateur de la santé future d’une société.

Ainsi, il y a plus de 10 ans, lorsque Toyota évalue les prochains modes de propulsion des véhicules, ils savent – comme tout le monde – que le pétrole va manquer, mais ils ne savent pas – comme tout le monde – quel pourrait être le carburant transportable qui alimentera les véhicules.

Ils décident donc d’investir dans un système hybride, les véhicules seront propulsés par des moteurs électriques dont les batteries sont rechargées par un moteur thermique.

Ainsi, Toyota dispose d’une gamme d’automobiles hybrides, cumulant les avantages de très faibles émissions avec une bonne autonomie ET lorsque nous sauront quel couple moteur/carburant remplacera les systèmes actuels, Toyota remplacera sont petit moteur thermique par ce nouveau modèle et aura immédiatement une gamme de véhicules opérationnels ET si la capacité des batteries devenaient suffisantes Toyota disposerait immédiatement de véhicules électriques performants.

Il y a 10 ans, Toyota faisait des choix les plaçant en très bonnes positions aujourd’hui et probablement pour les années à venir.

Le modèle du logiciel libre utilise intuitivement les bonnes pratiques de Toyota.

L’« amélioration continue », est un bon exemple de philosophie transposable au monde du développement logiciel. Le kaizen considère l’innovation comme le fait de l’assemblage de nombreuses idées, de nombreux individus et non comme le fait d’une idée, d’un seul individu.

Le « penser au plus juste », est également intéressant à transposer. La probabilité d’échouer dans la mise en oeuvre d’un logiciel est proportionnelle à la complexité, ceci doit nous inciter à penser au plus juste, les modules à assembler pour composer le logiciel.

Le « juste à temps » n’a évidement pas le même impact pour les logiciels que pour un constructeur automobile qui va ainsi pouvoir économiser le coût de stockage des composants en alimentant les chaînes d’assemblages en continu, et en économisant surtout, sur le nombre d’élément à reprendre en cas de défaillance dans un des processus. Bien que sur des projets importants, l’enchaînement de développement des modules et leurs bascules en production, fassent l’objet d’une attention de planification probablement similaire.

Il nous reste à regarder le « genshi genbutsu »… Aller voir sur le terrain… C’est ainsi, que les gros pickup américain de Toyota disposent de poignées, boutons et leviers de commande de très gros format. Pourquoi ? Les ingénieurs envoyés sur le terrain, pendant plusieurs mois, étudier l’utilisation de ce type de véhicule, avaient simplement constater que les utilisateurs portaient des gants de travail. Ce point n’avait jamais été pris en compte précédemment. Les logiciels libres étaient au commencement de leur histoire conçu au plus près du terrain par les utilisateurs eux-mêmes, des informaticiens. Il reste à conserver (ou à adopter ou adapter) cette philosophie pour la mise en oeuvre des logiciels dont les utilisateurs exercent d’autres métiers.

L’adoption des ces pratiques dans le champ des technologies de l’information et de la communication a déjà commencé avec les logiciels libres. L’élargissement de cette dynamique de construction collective sera bénéfique à l’ensemble des organisations y contribuant.

Sources :
http://news.google.fr/news?hl=fr&ned=fr&ie=UTF-8&q=toyota+kaizen&btnG=Rechercher
En cherchant sur google news

http://www.icdelocalisation.com/?p=342
Toyota : stratégie gagnante grâce au marketing de la délocalisation

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-723105@51-800197,0.html
Toyota va ravir à GM sa place de leader mondial – Le Monde

http://recrutement.toyota.fr/toyotaway.htm
Toyota France – Recrutement

http://www.amazon.fr/Mod%C3%A8le-Toyota-Principes-r%C3%A9ussite-entreprise/dp/2744062243/ref=pd_sbs_eb_1/402-4174973-5791323
Le Modèle Toyota : 14 Principes qui feront la réussite de votre entreprise

http://www.france24.com/france24Public/fr/nouvelles/economie/20070509-Toyota-resultats.html
Toyota : les clefs de la réussite – France 24

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=72813
SUCCÈS D’UNE STRATÉGIE A LONG TERME • Toyota, le mouvement perpétuel – The New York Times

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=71870
Toyota coach la police de Los Angeles – The Wall Street Journal

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Europe Général International

fête de l’Europe

le 9 mai, c’est la fête de l’Europe :

http://www.europa.eu/50/news/article/070427_a_fr.htm

(9 mai 1950 – Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, présente son plan pour une coopération approfondie. Depuis lors, le 9 mai est devenu la ‘Journée de l’Europe’ – pour voir la déclaration)

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Rencontres économiques

LA BCE ET LA POLITIQUE MONÉTAIRE EUROPÉENNE : BILAN et PERSPECTIVES

  • Stefan Collignon, professeur d’économie politique à European Institute, à la L.E.S. de Londres
  • Jacques Delpla, conseiller BNP-Paribas, membre du CAE
  • Robert Ophèle, adjoint au directeur général des études et des relations internationales à la Banque de France

Après les critiques entendues durant la campagne électorale concernant le travail de la BCE, le contraste est évidement saisissant avec ces trois intervenants, en accord sur le bon travail réalisé (même si ils étaient par ailleurs en désaccord sur d’autres points).

La BCE est indépendante, oui ; son cahier des charges est simple : la stabilité des prix. Et elle ne peut être tenue pour responsable des problèmes spécifiques de certains pays de la zone euro.

Concernant l’euro fort : la BCE ne pourrait intervenir sur le marché des changes pour avoir un impact sur le change par rapport au dollars (et que faire face au Yen ou au Yuan ?).

Concernant le niveau des taux d’intérêt : l’analyse des mouvements de taux montrent une meilleure intervention que la Fed.

En conclusion, ce qui manque à la BCE est ce qu’il manque à l’Europe : la légitimité d’un gouvernement élu, la capacité à prendre des décisions collectives pour le bien collectif et ainsi protéger et enrichir les premiers biens communs européens dont nous disposons.

Plus d’informations sur le site de l’institut de gestion publique et de développement économique (IGPDE)